Enquête d’image : 72% des Français prêts à discriminer une personne épileptique
En 2000, la FFRE avait fait réaliser par la SOFRES une étude sur l’image de l’épilepsie auprès du grand public… La FFRE a renouvelé cette opération en cet automne 2016 afin d’évaluer le niveau de méconnaissance persistant de la maladie.
Les résultats de l’enquête ODOXA confirment, hélas, le ressenti des patients avec épilepsie pour lesquels la FFRE se bat au quotidien. Avec 70% des Français qui ne savent pas de quel type de maladie il s’agit, 72% qui la réduisent à la crise généralisée impressionnante et précédée d’un grand cri et près d’un Français sur 2 qui pense qu’il y a moins de 100 000 épileptiques en France (et non près de 600000), on mesure la méconnaissance de la maladie qui, sans doute, explique en partie le désintérêt général pour la défense des patients et de leurs familles.
Autre enseignement qui laisse perplexe devant tant d’irrationalité, l’enquête montre aussi que l’épilepsie reste une maladie qu’on n’imagine pas soigner comme les autres et dont les origines semblent bien étranges : pour 52% des Français, on peut la soigner avec des médecines parallèles, et pour 68% avec le yoga… tandis que 9% pensent encore que les causes de la maladie sont surnaturelles, 26% que la maladie est liée à une bactérie et 29% à… la folie ! Plus grave : toutes ces idées reçues conduisent plus de 72% des Français à être prêts à discriminer une personne épileptique, 29% étant gênés à l’idée d’avoir des enfants avec une personne épileptique, 11% à l’idée que leurs enfants soient amis avec un enfant souffrant d’épilepsie.
Au final, cette enquête témoigne parfaitement de ce que ressassent depuis fort longtemps la FFRE, les associations de patients (Épilepsie France, EFAPPE…) les sociétés savantes (LFCE, SFN, SFNP, FFN…) désormais engagées toutes en- semble pour la défense de l’épilepsie : cette maladie neurologique à la prévalence impressionnante (plus d’1% de personnes touchées, plus de 3 millions de personnes directement ou indirectement concernées) est si méconnue et si délaissée que son absence de prise en compte, alliée aux déficiences de prise en charge (la première et la deuxième se nourrissant mutuellement), ont des conséquences extrême- ment délétères sur la vie des patients épileptiques.
Consulter l’intégralité de l’enquête ici.